Son prix actuel est
d’environs 35 euros le gramme.
Synonyme de faste et de
luxe, l’on oublie parfois qu’il fait en réalité partie de notre
quotidien puisque présent dans l’ensemble de nos objets
électroniques.
Alors que le marché de l’or
ne cesse de grossir, il faut prendre conscience que son exploitation
est un problème.
II/
Les problèmes d’extraction
1) Production
industrielle
Depuis le XXème siècle,
plus de 80 % de l’extraction de l’or se fait de façon
industrielle. Le fait est que cette production a recourt à des
techniques d’extraction très polluantes et dangereuses.
Les entreprises chargées
d’extraire l’or ont notamment recourt au cyanure. Ceci crée un
phénomène de « drainage acide » qui dégage du plomb et
de l’arsenic, des substances hautement cancérigènes.
Tout ceci est effectué par
des Hommes, de tous ages, sans protection, dans des cours d’eau
potable qui deviennent chargés en métaux lourds, privant ainsi des
millions de personnes d’eau et les exposant fortement à ces
substances.
L’organisation
internationale du travail a tenté d’imposer aux miniers une
consultation obligatoire des populations alentours des sites
d’extraction afin que ceux ci puissent refuser l’implantation
d’une mine dans leur région. Cependant, les propriétaires miniers
ayant bien plus de poids que les populations locales, cette mesure
n’a pas permis de stopper l’implantation de nouvelles zones
minières…
2) Production artisanale
Les mineurs artisanaux
représentent entre 10 et 15 % de la production d’or. Ils
exercent sans autorisation, dans des conditions dangereuses et ont
recourt à l’utilisation de mercure pour extraire le précieux
métal jaune.
Ils font acheter leur or à
très bas prix car ils n’ont aucun appui et restent miséreux.
3) En bref
L’extraction de l’or est
très peu encadrée, elle est de ce fait extrêmement polluante,
dangereuse pour les hommes qui y travaillent mais également pour les
populations alentours. C’est aussi une source d’exploitation
humaine, une forme d’esclavage des hommes et des enfants
III/
Des solutions ?
1) Le recyclage
Fort heureusement, le
secteur de la joaillerie est celui dans lequel le recyclage est le
plus développé. Il faut absolument privilégier cette voix lors de
la création d’un bijou.
Cependant, le recyclage ne
permet pas de couvrir l’ensemble des besoins en or dans tous les
secteurs. L’on doit donc continuer d’en extraire.
Il faut alors privilégier
l’or labellisé.
2) Les labels
En 2009, Fairtrade et
Fairmined forment un label qui vise une exploitation minière plus
responsable et garantissent la traçabilité de l’or, de la mine
jusqu’au consommateur.
Ce label interdit le travail
des enfants et met en relation les miniers artisanaux afin qu’ils
s’organisent en coopératives. Cela leur permet un meilleur
contrôle des prix de vente.
Des bonus financiers sont
également accordés aux miniers qui n’ont pas recours au cyanure
et au mercure.
En 2012 le label s’étend
à l’extraction de l’or et du platine
En 2014, Fairtrade et
Fairmined deviennent deux labels différents, Fairmined soutenant
plus particulièrement le travail des petits artisans.
3) Acheter de l’or
équitable/recyclé
Lors de la création ou de
l’achat d’un bijou, il faut demander au créateur qu’il utilise
de l’or labellisé et qu’il vous en fournisse un certificat.
Le surcoût en est minime,
on l’estime environs à 15 %.
Pour vous donner une
image :
On ajoutera à peu près
150 euros si nous avons 1000 euros de métal d’apport.
1000 euros d’or
aujourd’hui c’est un bijou aux alentours de 30 grammes de métal
donc, ce qui n’est n’est pas courant, un tel poids relève de la
haute joaillerie.
(Pour comparaison, une
alliance classique de femme fait bien souvent moins de 6 grammes d’or
soit un surcoût d’une trentaine d’euros si vous optez pour de
l’or équitable)
D’autre part vous pouvez
bien sûr opter pour de l’or venu d’anciens bijoux et objets et
demander à ce que ce soit cet or-ci qui soit utilisé.
- Aucun bijou ne vaut la
maltraitance des hommes et de la nature -